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« Les petites mains » & « Fabula », cet été on dîne au musée !

Ecrit par Fred Ricou le 07.07.2023

Jusqu’à la rentrée et même un peu plus loin, les restaurants de musée « Fabula » et « Les petites mains » proposent de belles soirées gastronomiques dans des lieux sublimes. Culture et culture gastronomique y sont alors merveilleusement réunies. 



Photo 7deTable - Restaurant Fabula dans la cours du Musée Carnavalet

 

En 2023, c’est possiblement 37 millions de touristes qui sont attendus dans la capitale. Paris, est, et reste, une fascination pour nombre de personnes dans le monde tant aussi bien grâce à son architecture, ses musées, ou encore sa gastronomie. 

 

Depuis quelques années, les musées, justement, se sont mis à accueillir des restaurants, parfois en dur, mais souvent éphémère, le temps d’une saison estivale…

Deux exemples, particulièrement rafraîchissants, cet été : 

 

Le musée Galliera propose, comme restaurant éphémère : Les petites mains. Musée de la mode oblige, l’expression « petites mains » a longtemps été synonyme des ouvrières qui travaillaient pour les grandes maisons de couture…

 

Depuis la mi-avril, après l’été dernier passé avec Justine Piluso, le restaurant éphémère Les petites mains propose donc un trio de choc : salé, sucré, alcoolisé.

Au « salé » c’est le chef Geoffrey Lengagne - passé par les cuisines de Mathieu Vianney à Lyon et de Pierre Gagnaire à Londres  - qui propose une carte jolie, colorée, fraîche et de bon goût que l’on peut attendre lors d’un repas d’été à quelques mètres de la Tour Eiffel. Même si l’on sait par coeur ce qu’il va se passer, on reste toujours impatient et ravi durant les 10 minutes scintillantes que « sonnent » chaque heure… 

 

Au « sucré », c’est François Daubinet qui s’occupe de régaler les tables. Le chef pâtissier, passé par la maison Fauchon pendant quelques années, propose parmi d’autres gourmandises, une belle tarte fraises/pistache à partager, son « jardin fleuri » comme il l’appelle, et nous convainc un peu plus, à chaque fois, de son talent. Son coeur praliné coco, est véritablement réservé aux plus gourmands d’entre nous, cela tombe, bien, nous en sommes !

Côté « alcool », c’est à Sébastien Foulard, mixoloque, que le musée a demandé de travailler son offre. Ainsi, avec quatre cocktails : Donatella, Thierry, Raf et Jean-Paul, il propose ainsi une savoureuse et affirmée carte liquide inspirée des robes iconiques du Musée de la Mode. Nous avons été bluffés particulièrement pas le Jean-Paul. Un peu comme une mauresque revisitée… 


Les petites mains est véritablement le lieu dans lequel on vient pour découvrir Paris et dîner à la carte entre 55 et 75 euros. Un prix véritablement très correct vu sa position géographique parisienne huppée…
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Sensiblement dans la même gamme de prix, le chef Julien Dumas est chargé des cuisines du restaurant éphémère Fabula, au Musée Carnavalet, splendide musée consacré à l’Histoire de Paris.

Chef du beau restaurant étoilé Le Bellefeuille à Paris, Julien Dumas a eu la bonne idée, au départ un peu surprenante il est vrai, de proposer une carte de plats froids…

 

Rafraîchissant pour cet été qui s’annonce chaud - mais certainement également pour le côté pratique devant la bonne cinquantaine de tables installées - tous les plats, hormis un délicieux Carré de cochon fermier, ketchup de betterave, jeunes oignons et fleurs d’ail légèrement tiède, sont servi à température ambiante. 

 

Et même dans cet exercice périlleux qui le change de la dizaine de tables installée au Bellefeuille, on peut dire que Julien Dumas s’en sort haut la main ! 

 

Même si un entrée - plat - dessert est suffisant, sans pousser à la consommation, il est conseillé par le personnel au service de prendre un plat ou une entrée (ou même un dessert) en plus. Des Petits pois d’Île-de-France, gaspacho et fontainebleau à la livèche presque cru d’une extrême fraîcheur, au Fenouil pressé, yaourt à la marjolaine et au miel, vinaigrette de verjus et pollen magnifiquement parfumé, en passant, dans les plats, par le somptueux (et français !) Saumon d’Isigny, beurre blanc de rhubarbe, fleurs de sureau ou encore, la Daurade sauvage à peine saisie, poutargue, tombée de jeunes pousses d’épinards est ultra savoureuse, où la poutargue n’y est certainement pas pour rien. Et c’est  sans oublier, en dessert, le beau et « simple » Baba au sirop de thé Bali et verveine, chantilly vanille et amande, feuilles de verveine, réalisé par Jeanne Lacourt, la pâtissière du restaurant étoilé. Tout ici, y est remarquablement exécuté, généreusement servi, et de plus dans un décor à tomber.

Bien évidemment, cela serait une faute d’oublier les délicieux cocktails de Remy Savage, élu meilleur mixologue du Monde en 2022. Nous avons particulièrement été fasciné par la profondeur et la subtilité du Grain : Un Negroni twisté au café mi-cuit d’Ethiopie et à la cacahuète à base de vodka française Le Philtre 100% bio, de liqueur Amaro Santoni (élaborée à partir de 34 herbes) et garni d’une feuille de tagète réglisse.

Fabula est sans aucun doute l’une des tables à absolument visiter cet été, tout y est impeccable…

Les Petites Mains

10 avenue Pierre de Serbie
75016 Paris
Midi et Soir
 

Fabula
16 rue des Francs-Bourgeois
75004 Paris

Midi

Soir - Menu de Julien Dumas

 

Mots-clés : restaurant paris - restaurant musée - chefs cuisine

 

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